Vous ne l'avez pas dit, mais nous l'entendons bien : de l'argent a été mis sur la table – M. Potier est bien placé pour le savoir –, avec un premier, un deuxième et le début d'un troisième plan. Je comprends que des parlementaires, soucieux du budget de l'État, s'interrogent sur l'utilisation de ces fonds et sur les raisons pour lesquelles cela ne va pas assez vite.
De nombreuses solutions passent par la génétique, par exemple pour les maladies. Or en génétique, on n'aboutit à des résultats qu'au bout de sept à dix ans : certaines questions sont sur la table pour lesquelles on n'a pas trouvé de réponse.
En revanche, nous avons très récemment mis en ligne un outil d'aide à la décision pour le traitement de la pomme de terre. Il couvre à présent 70 % de la superficie emblavée en France et a conduit à une réduction de 20 % des produits fongicides. C'est déjà une belle réussite. Quand on apporte une solution à l'agriculteur, il s'en saisit.
Au sein du réseau des fermes Dephy, on atteint une réduction de 23 % des produits phytosanitaires, de mémoire. Aujourd'hui, on n'arrive pas à aller plus loin. Pour certaines questions, on est face à un mur, ce qui nécessite de relancer la dynamique.
L'enjeu est aussi celui de l'argent mis sur la table pour conduire ces recherches. Je laisse le directeur général d'Arvalis préciser le financement dont notre institut a bénéficié dans le cadre des plans Écophyto.