Sans vouloir botter en touche, je vous signale que ce fonds relève du ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion. Cela étant dit, il se trouve que je reviens d'un déplacement en Martinique durant lequel il en a été beaucoup question. J'ai eu l'occasion d'échanger avec des professionnels de santé, mais aussi avec Serge Letchimy, qui y a beaucoup travaillé.
Comme je l'ai déjà dit, la nécessaire information des agriculteurs passera aussi et d'abord par les professionnels de santé, même si nous ne voulons pas les surcharger de missions. Pour que l'existence de ce fonds, de création récente, soit connue des milieux agricoles, il faut multiplier les canaux d'information, en faisant notamment appel à des acteurs tels que Jeunes agriculteurs ou la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). La reconnaissance de l'exposition in utero passe par les mêmes canaux. En ce qui concerne le chlordécone, l'État a clairement pris ses responsabilités en parlant d'un droit à réparation – l'intégration du cancer de la prostate dans les tableaux de maladies professionnelles en 2022 n'est d'ailleurs pas étrangère à la montée en puissance du FIVP. Il faut continuer à faire en sorte que l'information s'améliore.