Nous avons la possibilité de réduire le volume des échanges commerciaux internationaux dans le domaine alimentaire. C'est cohérent avec l'objectif de souveraineté alimentaire pour chacun des pays et des ensembles régionaux à l'échelle internationale. Je ne vois pas l'avantage, pour les citoyens européens, de chercher à renforcer des échanges commerciaux non maîtrisés dans leurs effets sanitaires et environnementaux. La démarche doit être pragmatique. Dans certains domaines, nous sommes en situation de dépendance. Dans d'autres, nous avons plus de liberté de choix. Je ne suis ni dogmatique ni théoricien, et je sais faire une analyse risques/bénéfices. Face à l'innovation des producteurs, lesquels ne sont pas toujours de véritables agriculteurs, un effort similaire d'investissement dans la capacité de détection et de traçabilité des pratiques et des technologies est nécessaire. C'est pourquoi j'insistais sur la nécessité d'avoir un programme ambitieux à l'échelle européenne sur l'analyse des risques, la détection des produits et la caractérisation des risques et des produits pour la santé humaine et pour l'environnement. Notre déficit d'investissement dans la science ne nous permet pas d'être à la hauteur de certains acteurs, qui excellent dans une innovation pas toujours vertueuse.