Les massacres du 7 octobre commis par le Hamas sur des civils israéliens ont provoqué notre émotion et notre écœurement. Après avoir apporté son soutien inconditionnel à l'État d'Israël, malgré les risques évidents de crimes de guerre, puis plusieurs semaines de silence, malgré la multiplication des victimes civiles et des bombardements aveugles du blocus et du siège de Gaza, le président de la République a enfin, ce jeudi 9 novembre, officiellement appelé à l'instauration d'un cessez-le-feu. Cette position, timide avancée vers le simple respect du droit international, lui a valu des injures sur plusieurs chaînes d'information en continu. À peine quarante-huit heures après cette déclaration, le président de la République français était même traité d'antisémite sur une chaîne d'information.
Nous n'avons pas entendu de soutien au président de la République de la part de députés de sa majorité, ni de membres du Gouvernement. Que répondre face à l'infamie d'une telle insulte quand on a pour seul tort de vouloir faire respecter le droit international et d'œuvrer à la paix ? Que répondre à ceux qui, par ces méthodes, abandonnent la position diplomatique historique de la France ?