Je ne suis pas expert militaire et je ne peux pas prédire ce qu'Israël pourra accomplir. Nous devrons attendre de voir comment se déroulera la campagne militaire et quels seront les objectifs qu'Israël cherchera à atteindre. Actuellement, je ne suis pas en mesure de formuler quelque chose qui me semble intelligent sur cette question.
En ce qui concerne les États-Unis, l'évènement récent a révélé un point fondamental : on ne fait pas pression sur Israël pour le forcer à agir contre sa volonté, notamment lorsque la sécurité nationale est en jeu. Les États-Unis, avec leur longue expérience d'Israël, ont adopté une stratégie consistant à prouver qu'ils sont les meilleurs amis d'Israël dans l'espoir de gagner sa confiance et d'influencer sa politique. Cette stratégie s'est manifestée par la fourniture d'armements, un soutien politique et l'envoi de deux groupes aéronavals en Méditerranée orientale.
Cependant, Israël continuera à suivre ses objectifs militaires et politiques jusqu'à ce qu'il estime les avoir atteints. Je ne connais d'ailleurs pas ceux-ci. Nous voyons là les limites de l'influence de la communauté internationale, en particulier des États-Unis. Les Européens n'ont quant à eux pas la moindre influence à Jérusalem. Par ailleurs, les États-Unis assistent à la profonde division au sein du Parti démocrate, ce qui aggrave la situation du président sortant pour les élections de novembre 2024. Historiquement unanime dans son soutien à Israël, le parti démocrate révèle désormais une fracture, avec une sympathie croissante pour la cause palestinienne au sein de la gauche démocrate. Cette fracture s'ajoute aux défis nombreux auxquels est déjà confronté Joe Biden, notamment après la guerre en Ukraine, compliquant sa tâche de rassembler l'ensemble de la gauche en vue des élections de novembre 2024.