Le groupe Socialistes et apparentés est bien évidemment favorable à toutes les initiatives visant à renforcer le multilatéralisme. Cependant, dès le premier sommet, à Prague, et plus encore avec les absences pénalisantes des présidents de Turquie et d'Azerbaïdjan lors de celui de Grenade, la CPE a montré ses limites. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, dans ce monde que l'on dit d'après, la conflictualité et les rapports de forces tendent à supplanter la diplomatie et la coopération. Il est nécessaire que nos diplomates rassurent les candidats à l'adhésion à l'Union européenne car il serait délétère que la CPE soit perçue comme un moyen commode de repousser les discussions et l'élargissement.
Si la CPE doit représenter un cadre de dialogue utile, il lui faut des réalisations tangibles et des ambitions diplomatiques, comme celles dont nous avions su faire preuve lors de l'organisation de la COP21, à Paris. Cela avait valu à la France – hélas trop ponctuellement – de figurer à la première place au classement du soft power de 2017. Que le temps passe vite !
Quelles sont les initiatives diplomatiques qui pourraient être prises pour que la France retrouve une véritable influence, alors que de graves crises fragilisent l'Europe ?