Je me permets d'ajouter que les bouleversements intervenus au Moyen-Orient ne sont pas sans retentissement sur la situation arménienne. L'Azerbaïdjan avait réclamé le rétablissement de ses pleins pouvoirs sur le Haut-Karabagh au nom de sa souveraineté sur cette enclave arménienne, qui n'était pas considérée comme souveraine. Or il y a des enclaves azerbaïdjanaises en Arménie qui sont dans la même situation, pour lesquelles l'Azerbaïdjan a complètement inversé sa doctrine, puisque le pays considère désormais qu'elles doivent être considérées comme souveraines et lui être rattachées. Nous avons là des éléments de contentieux, une pression considérable et des manœuvres conjointes des Azerbaïdjanais et des Turcs qui doivent retenir toute notre attention et notre vigilance. La situation n'est pas gelée et ce dossier n'a pas été clos par l'abandon du Haut-Karabagh par l'Arménie.