Comme vous l'avez rappelé dans votre introduction, madame la secrétaire d'État, les présidents azerbaïdjanais et turc, ainsi que le premier ministre kosovar, étaient absents lors du troisième sommet de la CPE. Pourtant, cette enceinte a été conçue comme un espace de dialogue et de coopération visant à rapprocher les sociétés civiles du continent. Ces absences sont d'autant plus problématiques que les perspectives d'adhésion à l'Union européenne ont été au centre des débats de ce sommet. Je tiens à saluer, à cet égard, la qualité du rapport remis par le président de notre commission en juillet dernier sur la proposition de résolution européenne relative aux suites de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, qui illustre très bien le triple défi de l'identité, de la gouvernance et de la position géopolitique auquel l'Union européenne doit faire face.
À ce jour, huit États sont candidats à l'adhésion ; le processus d'élargissement est en crise depuis plusieurs années, comme en témoignent l'enlisement de la candidature de la Turquie et le retard pris par celle des pays des Balkans ; avec le Brexit, un pays a quitté l'Union européenne ; les démocraties illibérales hongroise et polonaise remettent en cause nos valeurs et nos principes ; s'ajoute à ce tableau la guerre en Ukraine.
D'après les échanges que vous avez pu avoir lors du sommet de la CPE et à la veille des prochaines élections européennes, que pensent les Français et leurs voisins de l'élargissement de l'Union européenne ? Quelles sont les perspectives concrètes pour les pays des Balkans ?