Sur la forme comme sur le fond, nous voterons cette motion de rejet parce qu'elle est l'unique moyen dont disposent les parlementaires, en cet instant, de se prononcer sur le budget – essentiel – de la sécurité sociale. Depuis des mois, vous nous privez de la possibilité de nous prononcer ! Le vote de cette motion de rejet est, malheureusement – j'en suis le premier meurtri –, le seul moyen de dire avec force au Gouvernement que le compte n'y est pas.
Monsieur le ministre, vous vous êtes mis en colère tout à l'heure ; mais j'ai senti que cette colère était d'abord dirigée contre vous-même. Quand vous dénoncez les arrangements improbables de tel ou tel député, posez-vous la question des arrangements honteux que vous-même et votre majorité avez conduit au Sénat, en laissant voter la suppression de l'aide médicale de l'État, le Gouvernement s'en remettant à la sagesse de la Haute Assemblée !