C'est la vérité des chiffres. Vous pouvez, à la manière d'un Donald Trump, la nier, mais elle est là : chacun peut vérifier ces faits.
Parce que cette inflation plombe toujours autant le budget des Français, en particulier celle qui touche les denrées alimentaires, il nous semble indispensable de permettre aux salariés de payer une partie de leurs dépenses alimentaires avec les titres-restaurant. Cependant, nous continuons à défendre dans cette assemblée la hausse des salaires, et notamment le Smic à 1 600 euros, l'augmentation des minima sociaux ainsi que l'indexation des salaires sur l'inflation. En effet, une réponse forte est nécessaire : il faut partager des richesses qui sont anormalement mal réparties dans notre pays pour répondre aux enjeux de pouvoir d'achat et à l'exigence d'égalité qui figure, je vous le rappelle, chers collègues, dans la devise de notre République.
Je suis heureux que vous ayez reculé, après avoir exprimé l'intention de revenir sur cette dérogation, car les raisons qui ont présidé à cette mesure n'ont pas disparu : l'inflation est toujours là. Vous semblez bien optimistes au sujet de sa résorption, mais elle ne disparaîtra pas, comme toutes les études sérieuses le montrent.
Au contraire, nous plaidons pour une prolongation à plus long terme de cette mesure. Nous avons déposé un amendement en ce sens – désolé, monsieur le président de la commission des affaires économiques : les parlementaires amendent, sous-amendent, font leur travail de législateur ; c'est bien le moins.