Notre objectif est clair : prolonger d'un an une mesure plébiscitée par des millions de Français pour leur permettre de continuer à acheter des produits alimentaires du quotidien tant que l'inflation restera importante, même si je rappelle qu'elle reflue désormais depuis plusieurs mois. Nous voulons laisser à la disposition des Français cet outil, parmi d'autres dispositifs prolongés par le Gouvernement, dans le cadre de la lutte que nous livrons pour le pouvoir d'achat. Du reste, ne rien faire, c'eût été aller à l'encontre des demandes exprimées par de nombreux Français qui se sont émus de la disparition de cet usage élargi du titre, certes dérogatoire, dont beaucoup ignoraient qu'il était temporaire. Aussi le Gouvernement assume-t-il son franc soutien à la proposition de loi.
Si je n'ai pas entendu de voix politique s'élever contre le principe d'un prolongement d'un an, j'entends les voix qui s'opposent à la pérennisation de cette disposition. En la matière, comme pour toutes les évolutions structurelles du titre-restaurant, je vous invite à prendre le temps de la réflexion et de la concertation, plutôt que de légiférer dans la précipitation et de graver dans le marbre une évolution au sujet de laquelle les principaux intéressés n'ont pas encore été suffisamment consultés.