Alors, ne convoquons pas Mme Thatcher – qui n'est d'ailleurs plus de ce monde – et examinons plutôt ce qu'ont dit ici même M. Bartolone, Mme Hidalgo ou M. Huchon : aucun n'a remis en cause le processus.
Vous avez changé d'avis : c'est votre droit. Vous vous sentez coupables et vous avez peut-être beaucoup à vous faire pardonner : c'est votre droit. Mais ne soulagez pas votre conscience en racontant n'importe quoi au cours du débat !
Ce texte ne mérite pas tant d'indignation. Il doit être considéré pour ce qu'il est ; il accorde des garanties sociales supplémentaires et prévoit un étalement du processus. Et je me réjouis que la présidente de région se soit ralliée à ce pragmatisme pour défendre nos services publics. J'ai été, je crois, le premier à dire, avec la majorité présidentielle, il y a près d'un an, que nous avions besoin de plus de temps pour réussir l'ouverture à la concurrence. Il ne s'agit pas d'une privatisation, ne vous en déplaise ; ce serait peut-être plus facile, plus manichéen, plus confortable, mais ce n'est pas la réalité. Il ne s'agit pas non plus de la relance d'un processus que vous avez, dans votre immense majorité, soutenu. Il s'agit d'accorder une protection pragmatique supplémentaire aux agents et aux usagers – car, pour ma part, je me refuse à opposer les uns aux autres. Je pense que ce texte protège les uns et les autres, et je le soutiens parce que je respecte les agents et que je ne cherche pas à faire un commerce électoral sur leur dos.