Je pense à la France de 2023, et non plus à celle de 2013, monsieur Millienne !
Monsieur le ministre délégué, en cette année 2023, et singulièrement depuis la crise du covid, nous mesurons l'importance des services publics et la nécessité de les défendre envers et contre tous les dogmes qui consistent à forcer sans cesse l'ouverture à la concurrence et la privatisation.
J'entends certains collègues nous expliquer que ce texte n'anticipe aucune privatisation. Puisqu'on nous invite à remonter au XVII
La mise en concurrence et la privatisation des transports fonctionnent-elles, notamment chez nos voisins européens ? Vous qui avez été chargé des affaires européennes sous le précédent quinquennat, monsieur le ministre délégué, vous possédez une fine connaissance des sujets communautaires. Vous savez donc que la mise en concurrence ne garantit pas que les trains arrivent plus tôt, ni même à l'heure, et n'assure pas aux agents d'être bien traités. Elle n'offre pas un confort particulier ni n'améliore la qualité du service ; elle ne garantit même pas des conditions de sécurité satisfaisantes, alors qu'il s'agit d'un des éléments les plus importants.
Voilà pourquoi je vous invite une fois de plus à entrer dans le nouveau monde, monsieur le ministre délégué. Ne restez pas figé dans l'ancien monde : vous n'êtes pas Alain Madelin ,