Pour être efficaces et durables, ces revues doivent s'inscrire dans une réflexion globale sur les missions de l'État, sur le périmètre de l'action publique et sur nos choix fondamentaux de politique sociale. Autour du rapporteur général, et avec la majorité, nous y contribuerons pleinement – car un pays dont les comptes sont en désordre est un pays qui s'abandonne. C'est notre rôle de parlementaire : contrôler l'action du Gouvernement et évaluer les politiques publiques. Il faut enfin sortir de ce dogme selon lequel une bonne dépense est une dépense qui augmente !
Cet impératif n'est en rien incompatible avec la recherche d'une croissance durable car, sur le long terme, notre premier défi reste celui de la productivité. Le Président de la République a eu raison d'appeler hier au réveil français : la productivité européenne est en berne et la croissance européenne, en recul, est deux fois plus faible que la croissance américaine – c'est inacceptable. Il va nous falloir investir – dans la formation, dans les qualifications, dans les nouvelles technologies et dans l'intelligence artificielle. Mais nous n'y arriverons pas avec des comptes publics en désordre. C'est pourquoi nous soutenons pleinement cet exercice de revue de dépenses et que nous y prendrons toute notre part.
Pour toutes ces raisons, le groupe Renaissance votera évidemment le texte issu de la commission mixte paritaire.