Intervention de Mathieu Lefèvre

Séance en hémicycle du mercredi 22 novembre 2023 à 14h00
Projet de loi de finances de fin de gestion pour 2023 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Lefèvre :

Au nom du groupe Renaissance, je me réjouis qu'un compromis ait pu être trouvé sur ce collectif de fin d'année. Il revêt un format inédit, fruit d'un travail parlementaire de grande qualité lancé par Éric Woerth et Laurent Saint-Martin, et qui a permis de pérenniser la saine pratique des collectifs budgétaires de fin d'année retenue par le Gouvernement.

Il prouve, s'il en était besoin, qu'un compromis est possible au sein de notre assemblée, y compris sur un texte budgétaire. J'en salue les artisans – le rapporteur général du budget et le ministre délégué Thomas Cazenave, sous l'autorité de la Première ministre –, sans qui il n'aurait pas pu être trouvé.

L'esprit de compromis devait prévaloir sur un texte qui permet à notre pays de faire face à des aléas par définition imprévisibles. Je pense ici aux catastrophes agricoles, causées par le dérèglement climatique, mais aussi à l'aide que nous apportons à nos amis ukrainiens dans leur combat contre l'oppresseur russe. Nous nous réjouissons de l'amendement transpartisan de nos collègues, parmi lesquels Anne Genetet et Benjamin Haddad, qui a permis de renforcer notre soutien dans ce combat pour la liberté.

S'agissant d'un texte qui finance les mesures salariales décidées en cours d'année sans dégrader notre masse salariale, seul l'esprit de compromis devait prévaloir. S'agissant d'un texte qui débloque les crédits nécessaires au financement des dépenses de solidarité, notamment la prime d'activité et l'AAH, seul l'esprit de compromis devait prévaloir.

Ce texte s'inscrit bien dans la continuité de la politique économique et budgétaire menée par le Gouvernement, et soutenue par la majorité en sortie de crise. C'est peut-être là que s'arrête cet esprit de compromis. Vous conviendrez néanmoins que sans sérieux budgétaire, sans désendettement et sans maîtrise des dépenses publiques, personne ne pourrait en responsabilité faire face aux aléas auxquels toute démocratie est confrontée.

Je citerai l'amendement du rapporteur général en faveur des agriculteurs, celui de notre collègue Liliana Tanguy en faveur des pêcheurs, l'apport de notre collègue Élie Califer pour lutter contre les sargasses, mais aussi celui de notre collègue Véronique Louwagie au profit des associations habilitées à l'aide alimentaire – au moment où s'ouvre la campagne d'hiver des Restos du cœur, auxquels je veux rendre hommage.

Bien d'autres amendements ont été adoptés, ce qui témoigne de la vitalité des assemblées pour continuer à répondre aux défis qui sont les nôtres jusqu'à la fin de l'année. Je me réjouis de l'aide que le Sénat a décidé d'apporter à nos compatriotes mahorais, mais également à nos amis arméniens.

Nous aurons encore besoin de cette bonne volonté, notamment pour accompagner le Gouvernement l'année prochaine dans l'ambitieux exercice de revue de dépenses qu'il s'est fixé.

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