Autre élément incroyable de ce projet de loi : les 2 milliards d'euros pris à l'Unedic. Cet argent est issu des cotisations des travailleurs français ; de ceux qui bossent ! Comme l'État en a pris la sale manie depuis quelques dizaines d'années, une réforme injuste a été imposée aux travailleurs, celle de l'assurance chômage, qui pénalise les plus précaires. Celle-ci a permis de réaliser 2 milliards d'euros d'économies sur le dos de ceux qui bossent, de ceux qui sont dans la galère. Or au lieu de les rendre aux travailleurs, ces fonds partent dans la poche de l'État, ce que nous n'acceptons pas. Cela s'appelle un vol de l'argent des travailleurs ; il n'y a pas d'autre définition, et c'est profondément choquant. La règle voudrait que l'argent des travailleurs revienne aux travailleurs, voire que ces derniers l'administrent directement. Démocratiquement, les choses seraient ainsi un peu plus intéressantes que le spectacle d'un État qui impose une réforme antisociale après l'autre – réformes auxquelles seule la rue peut répondre, avec des conflits de plus en plus durs. J'insiste : en laissant aux travailleurs la gestion de leur argent, nous aurions un gouvernement qui tient compte des questions sociales et de la voix des travailleurs.
Au lieu de quoi, les cadeaux fiscaux se multiplient dans le domaine de la sécurité sociale. Mais comment sont-ils financés ? Par un transfert depuis le produit de la TVA. Nous ne cesserons de le dire, 60 milliards d'euros de TVA, cela représente beaucoup d'argent des classes moyennes et populaires pour financer les niches fiscales.