J'entends bien qu'il s'agit de fonds qui n'avaient pas été utilisés, mais c'est précisément le problème. À un moment où il faudrait y affecter bien davantage, comment accepter que plus de 1 milliard de crédits économisés proviennent du ministère chargé de l'écologie ? C'est également vrai de l'aide au logement : maintenant que ce ne sont plus uniquement les locataires qui n'arrivent pas à se loger, plus uniquement les propriétaires qui n'arrivent pas à vendre, mais aussi les promoteurs qui sont en train de couler, certaines déclarations de la Première ministre laissent à penser que l'État songe à allouer au logement des crédits supplémentaires. J'ai du mal à comprendre comment on peut l'envisager tout en annulant des budgets déjà prévus pour le secteur. J'ai aussi dit mon désaccord avec la ponction prévue sur l'Unedic à hauteur de 2 milliards.
Ensuite, ce budget rectificatif qui, grâce aux apports des oppositions, répond un peu mieux aux attentes des Français, reste trop peu ambitieux. Vu l'étude de l'Insee sur la pauvreté qui continue d'augmenter, le chômage qui repart à la hausse et la construction de logements qui est à l'arrêt – indicateurs très inquiétants –, il aurait été nécessaire de mettre davantage le paquet sur ces secteurs, à défaut de l'avoir fait dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2024, trop avare en dépenses publiques dans ces domaines.
Vous avez dit, monsieur le rapporteur, que toutes ces mesures de soutien avaient un coût ; je regrette néanmoins que ce principe n'ait pas été mobilisé dans le cadre du PLF pour 2024, comme il l'est dans le texte examiné aujourd'hui. Les oppositions avaient en effet proposé beaucoup de recettes, et une partie de la majorité également – je regarde Jean-François Mattei…