Il vise à garantir que la fraction des bénéfices qui servira à financer l'amélioration du bien-être des résidents ne puisse être inférieure à 10 %. Au-delà de la fixation de ce plancher, nécessaire pour garantir le bien-être des résidents, le fonctionnement des Ehpad doit être totalement révisé. Malgré les scandales, et bien que différents rapports vous aient été remis sur ce sujet, les choses n'avancent pas, et nous voilà à débattre d'une proposition de loi faite de mesurettes visant tant bien que mal à empêcher les Ehpad privés de faire des profits sur le dos des personnes âgées en rognant sur le nombre de soignants, la qualité de vie et des repas, et même le nombre de douches, alors pourtant que leurs tarifs sont exorbitants.
Votre proposition, qui ne précise même pas quelle part des bénéfices devra être consacrée à l'amélioration du bien-être des résidents, n'est qu'un petit pansement sur une plaie béante. Il faut transformer les Ehpad privés à but lucratif en structures associatives, coopératives ou publiques, mais aussi recruter des soignants, augmenter le nombre de places dans les établissements, effectuer des contrôles plus réguliers et allouer suffisamment de financements au secteur de l'autonomie et de la dépendance – autant de propositions dont nous espérons pouvoir débattre dans le cadre de la future loi sur le grand âge.