Lors de nos débats d'hier, qui se sont déroulés dans une ambiance tout à fait constructive, nous vous avons demandé à de nombreuses reprises, madame la ministre, d'inscrire dans cette proposition de loi votre engagement à présenter en 2024 la fameuse loi de programmation sur le grand âge que nous appelons tous de nos vœux – preuve en est l'adoption unanime d'un amendement en ce sens en avril dernier. Juste avant que la séance ne soit levée, vous nous disiez qu'au-delà de la stratégie interministérielle consacrée au bien vieillir que vous avez présentée vendredi dernier et de vos paroles fortes dans la presse, notre demande trouverait un prolongement dans les annonces de la Première ministre – le suspense était à son comble !
Interviewée tout à l'heure par L'Alsace dans le cadre de sa participation à l'inauguration du bâtiment Simone-Veil au Parlement européen, la Première ministre a annoncé qu'elle mènerait une concertation avec les parlementaires et les conseils départementaux, ajoutant qu'elle souhaitait qu'une grande loi pluriannuelle sur les enjeux du grand âge et de l'autonomie puisse être adoptée en 2024, un texte fondé sur une vision partagée des besoins, des financements et des responsabilités.
Si je ne peux que me féliciter de cette annonce, elle n'est pas sans me rappeler qu'Emmanuel Macron avait déjà pris le même engagement en juin 2018 devant le congrès de la Mutualité française. Je ne mets pas en doute votre parole ni celle de la Première ministre, mais la confiance, vous le savez, se construit sur des faits : puisque la Première ministre s'y est engagée, je vous propose, par ce sous-amendement, de prévoir que la loi sur le grand âge sera présentée non pas avant le 1er septembre 2023, comme nous l'avions initialement proposé dans l'amendement que nous avions adopté à l'unanimité en avril dernier, mais avant le 1er septembre 2014…