Quant à la durée des interventions militaires et au prépositionnement des bases, il faut accepter qu'en vertu de nos accords de défense, les forces armées stationnent ou interviennent parfois dans des environnements politiques instables – mais ce n'est pas un scoop.
Mouvements tectoniques, avez-vous dit : selon moi, la situation actuelle se caractérise par une concomitance des risques. Depuis les mouvements d'indépendance, menés dans le contexte de la guerre froide, les intrusions et ingérences de puissances étrangères ont été nombreuses. Les historiens l'ont bien documenté : l'URSS, par exemple, agissait contre les intérêts français dans ses ex-colonies, et intervenait aussi en Afrique anglophone et lusophone. Après la chute du mur de Berlin et la dissolution du Pacte de Varsovie, l'actualité internationale a été plus stable, hormis les coups d'État que j'ai mentionnés.