C'est en tant qu'élue des Français d'une vaste circonscription qui comprend 80 % de l'Afrique que j'ai l'honneur de m'adresser à vous, pour traiter du renouvellement des relations entre la France et l'Afrique grâce à la politique engagée depuis six ans sous l'impulsion du Président de la République.
Ma fonction me permet de me rendre fréquemment sur le continent africain afin d'y rencontrer les Français qui y sont installés, dont plus de la moitié sont binationaux, ainsi que des parlementaires, des responsables politiques, des membres des différents gouvernements et des représentants des sociétés civiles. Je vais donc vous restituer mon analyse concernant l'état de nos relations avec l'Afrique.
Première évidence : il n'y a pas « une » Afrique. L'Afrique est un continent comprenant cinquante-quatre nations, et non un pays homogène. Il est par conséquent malvenu de parler d'un sentiment antifrançais généralisé en Afrique. À vrai dire, seuls trois ou quatre des cinquante-quatre pays africains expriment un tel sentiment de manière marquée, et cela souvent à la suite de putschs antidémocratiques. Honnêtement, être critiqués par des putschistes n'est pas un déshonneur, bien au contraire !