C'est pourquoi nous devons développer, en Afrique ou ailleurs, une politique étrangère non alignée, non réduite aux manichéismes mortifères et à la politique de la peur. Le monde passe d'un modèle unipolaire à un modèle apolaire. Chaque nation doit redéfinir ses propres alliances. Les vieilles logiques de bloc sont dépassées et il faut rebâtir un monde ordonné.
Pour faire face aux grands défis du siècle, qu'il s'agisse du changement climatique et de l'effondrement de la biodiversité, de l'explosion mondiale des inégalités, de la crise du système de sécurité collective ou de celle, permanente, du néolibéralisme, proposons et renforçons de nouveaux espaces de droit, au sein de l'ONU et dans les autres arènes compétentes, autour de biens communs d'intérêt général : climat, forêts, grands fonds marins, espace, santé publique, sans oublier ce bien commun suprême qu'est la paix, si malmené par le renoncement à appliquer le droit.