L'exécutif a enfin consenti à inscrire à l'ordre du jour de notre assemblée un débat sur les relations entre la France et les pays africains. Hasard du calendrier, un rapport bienvenu de nos collègues Fuchs et Tabarot sur ce sujet crucial a été rendu public la semaine dernière, malgré l'abstention de nos collègues du groupe Renaissance.
Quiconque est de bonne foi ne peut désormais plus douter de l'existence d'une grave crise des relations entre la France et de nombreux pays africains, notamment francophones. Ce débat parlementaire devrait donc être la « première étape d'un processus démocratique, consultatif et transparent pour repenser en profondeur l'avenir de nos relations avec les pays africains », comme y invite une tribune signée par quelques dizaines de responsables d'ONG, de chercheurs et d'anciens diplomates. Cette tribune précise que le rejet exprimé dans des proportions variables aux quatre coins de l'Afrique francophone ne vise pas la France et les Français en général, mais bien la politique menée par notre pays.