et héritage d'une colonisation dont nous devons définitivement faire table rase. Abandonnons également la notion de « domaine réservé » du chef de l'État, qui ne relève que de la pratique et n'a rien de constitutionnellement évident, notamment en ce qui concerne la répartition des prérogatives entre l'Élysée et Matignon.
Dans cette optique, la France gagnerait à travailler à une décentralisation décisionnelle en matière de politique étrangère. Comment admettre décemment, au nom d'une efficacité toute relative, que seule une poignée de personnes soit habilitée à prendre, en cercle restreint, des décisions d'une telle ampleur ? Depuis 2013, le Parlement n'a discuté de l'intervention militaire au Sahel que deux fois – deux fois en dix ans ! La parlementarisation du processus décisionnel en matière de politique étrangère apparaît indispensable.