Jérôme Guedj met l'accent sur un point important : au-delà de la pénurie de personnel, de nombreux Ehpad, par ce glissement des tâches, contournent des questions éthiques – ce qui n'est pas sans lien avec la formation. Il est évident que la formation d'aide-soignant implique des gestes bien spécifiques, dans une logique de bientraitance et d'accompagnement. Les personnes qui n'y ont pas été formées, quand on leur demande de faire une toilette en trois minutes, s'y plient beaucoup plus facilement.
Au-delà du manque de personnel, certains chefs d'établissement utilisent ce glissement, profitant ainsi des différences de rémunération entre les fonctions. Ce n'est pas très correct. Or nous insistons depuis plusieurs heures sur la nécessité de revaloriser ces métiers. Des délégations peuvent être décidées, mais dire qu'une aide-soignante est une aide-soignante, et encadrer les pratiques, cela est essentiel pour garantir la qualité des actes. C'est dans ce genre de détail que l'on favorise la bientraitance, objectif, me semble-t-il, de la présente proposition de loi.