Madame la rapporteure, le terme « charge » est certes utilisé par les soignants, mais pour ma part, lorsque j'utilise le terme « soin », ce n'est pas en tant que patient ou que personne en situation de handicap, mais en tant que psychologue. J'exerce dans un secteur médico-social où nous parlons systématiquement de « prise en soin et en accompagnement » plutôt que de « prise en charge ».
La persistance du mot « charge » depuis des décennies ne doit pas occulter la nouvelle philosophie du soin qui a émergé. L'article 11 tend à valoriser la prévention ; or les mots que l'on emploie ne sont pas anodins : ils traduisent une philosophie, une certaine conception du métier et du lien que nous devons entretenir les uns avec les autres.