Comme l'avait indiqué un ancien ministre du budget, le logement dans son ensemble coûte 40 milliards d'euros et en rapporte 90, soit un écart positif de 50 milliards d'euros. Certains disent qu'il faut surtout considérer la dépense : personnellement, si chaque euro que je joue au casino m'en rapporte deux, j'y retourne tous les jours…
Nous nous trouvons donc au seuil d'une récession, bien que notre filière ait prouvé sa robustesse ces dernières années : nous avons embauché 120 000 salariés depuis le début de la crise de la crise de la covid-19, y compris des jeunes et des apprentis, et sans avoir licencié auparavant, ce qui est un résultat exceptionnel ; malheureusement, le solde entre les départs et les nouvelles embauches sera à zéro cette année.
Aujourd'hui, nous nous sentons stigmatisés. Souffrons-nous de nos éclatants succès passés et du célèbre adage selon lequel « quand le bâtiment va, tout va » ? Nous connaissons l'effet d'entraînement qu'à notre filière sur l'ensemble de l'économie. Nous formons un grand nombre de jeunes et de moins jeunes, nous œuvrons en collaboration avec nos partenaires de la Capeb à l'intégration des publics migrants et des réfugiés politiques en situation régulière, nous nous engageons depuis des années dans des actions de ce type. Soutenir l'activité du bâtiment ne peut que contribuer à aller vers le plein emploi et nous risquons de ne pas être au rendez-vous, à ce niveau, en 2024 et 2025.