En ce qui concerne la zone de défense, une mission cruciale d'intérêt général a été confiée à l'Office national des forêts (ONF), se traduisant concrètement sur le terrain par la mise en place de dispositifs permettant d'analyser l'état de la sécheresse et son impact sur la végétation vivante. De plus, le ministère de l'agriculture apporte un soutien très actif à travers une subvention particulière par la DFCI dans une logique de complémentarité. Le massif des Landes de Gascogne compte 92 % de surfaces privées et la DFCI permet de regrouper l'ensemble de ces 250 000 propriétaires. La logique adoptée est celle de la complémentarité, évitant la concurrence et favorisant plutôt la densification d'outils sur l'ensemble du territoire.
Par ailleurs, des actions concrètes ont été entreprises en matière de préparation opérationnelle, telles que le renforcement de la présence de Météo-France dans les locaux du centre opérationnel zonal, qui offre une expertise partagée et complétée par les SDIS. Cette démarche combine les modèles mathématiques avec la réalité du terrain, afin d'avoir une connaissance fine du niveau de risque.
Une gestion différente a été mise en place, notamment en ce qui concerne les moyens aériens. Un centre national de coordination avancé a été instauré et a permis d'organiser près de 170 visioconférences au cours de la saison 2023. Il a produit plus de 100 bulletins quotidiens dans l'analyse des risques partagés avec les SDIS. Ces échanges couvrent un large spectre, allant de la météo au risque concret sur le terrain. La météo représente en effet l'une des composantes, mais il faut également considérer la pression incendiaire, les migrations estivales, les festivals et d'autres facteurs qui complètent la nature du risque.
De plus, le Président nous a tracé une feuille de route précise le 28 octobre 2022 au sujet de la lutte contre les incendies. Elle s'est traduite par la mobilisation exceptionnelle des SDIS, permettant au niveau de la zone Sud-Ouest la mobilisation de sept colonnes de renfort et d'un détachement d'intervention retardant à Mont-de-Marsan, composé d'une cinquantaine de personnels de la sécurité civile, qui, bien qu'inutilisé, était prêt à intervenir en cas de sinistres similaires à ceux de 2022. D'autres initiatives comprenaient l'allocation de moyens aériens, tels qu'un Dash pour 5,2 millions d'euros, quatre Air Tractor pour 6 millions d'euros et 10 hélicoptères bombardiers d'eau, dont un était basé dans la zone Sud-Ouest. Le ministre de l'intérieur a aussi rappelé, le 2 août dernier, l'implantation d'une unité d'intervention de la sécurité civile à Libourne. De plus, la nécessité de moderniser la flotte aérienne a été réaffirmée et devrait s'accompagner du passage de 12 à 16 Canadairs, incluant de nouveaux modèles d'avion.
Enfin, ce qui se passe après doit se préparer avant, c'est-à-dire avec une collaboration renforcée entre les acteurs du terrain, notamment la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf) lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre des coupes tactiques, d'indemniser les propriétaires et de déterminer les prix auxquels le bois découpé pourra être vendu. Ce travail englobe également la recherche des causes et des circonstances des incendies, avec des actions déterminantes impliquant des forestiers, des sapeurs-pompiers et des forces de l'ordre. L'objectif est d'identifier plus précisément les causes des incendies, dont 90 % sont d'origine humaine. Une meilleure compréhension de ces causes permet une meilleure prévention, et une lutte plus efficace contre les développements catastrophiques. Je vous remercie pour votre invitation et me tiendrai à votre disposition lors de votre déplacement en Gironde.