J'attire votre attention sur la nécessité d'une information régulière et spécifique. Lors de mes échanges avec les populations tout au long de l'évolution des incendies, qui ont perduré sur plusieurs semaines, j'ai constaté que les personnes évacuées, notamment celles accueillies dans les collèges, étaient souvent celles qui n'avaient pas de familles locales et peu de relations sociales locales. Ces individus se trouvaient généralement en situation de précarité et de difficulté. Au-delà de l'alerte et des mesures préventives pour l'évacuation, cette partie de la population, confrontée à des conditions d'accueil parfois précaires, exprimait de vives inquiétudes quant à la situation dans leur commune et à proximité de leur domicile. Je relayais ce que je voyais et je mettais en valeur les actions réalisées quotidiennement. Beaucoup de personnes m'ont ensuite remercié d'avoir communiqué très régulièrement et expliqué ce qu'il se passait.
Le retour médiatique était de nature très diverse, allant des chaînes d'information continue, plutôt superficielles et sensationnalistes, aux médias locaux, plus approfondis et représentatifs de la réalité. Cependant, ces médias ne suffisent pas toujours à rendre compte de la réalité du terrain. Par exemple, certaines personnes s'inquiétaient de la situation de leurs animaux de compagnie, y compris jusqu'au poisson rouge, ce qui montre l'importance d'une communication continue. Il est donc important de rassurer les populations confrontées aux risques. Je souhaitais ainsi souligner le caractère affectif de ces préoccupations, qui est souvent omis.