Lorsque j'avais accompagné le ministre de l'intérieur à La Teste-de-Buch au premier semestre, j'avais pu échanger avec les différents élus et acteurs intervenus durant ces feux. Le résultat de ces interventions a été admirable grâce à la coordination entre les différents acteurs, qu'ils soient locaux, départementaux, nationaux, voire européens, sans oublier les élus. Monsieur le directeur départemental, une phrase m'a semblé particulièrement pertinente : « tout n'est pas dans le manuel ». Je partage cette vision, car la seule réalité qui compte est celle du terrain. Je comprends bien l'organisation des services d'incendie et de secours, notamment la mise en place d'un COD, de deux PCO et des COS.
Bien que nous parlions des feux de forêt, il est essentiel de prendre du recul et d'examiner la gestion de crise dans son ensemble, quelle que soit sa nature. L'acculturation des élus et des citoyens ainsi que les enjeux qui en découlent ont été abordés. La population évolue, avec des arrivées et des départs, et tout le monde n'est pas nécessairement acculturé au risque du département. On omet peut-être de parler de l'affluence touristique importante, alors que cette population est encore moins sensibilisée.
Toutefois, en gestion de crise, la prévention est toujours le meilleur atout. Au moment de la survenue d'une crise, les maires et les élus locaux sont souvent concernés au premier chef, en attendant l'arrivée des moyens départementaux, qui peuvent ensuite être interdépartementaux, zonaux ou nationaux. Je suis curieux de savoir si l'acculturation de la population a facilité la gestion de la crise et s'il est possible de développer cette sensibilisation pour soutenir les services d'incendie et de secours, ainsi que les associations agréées en sécurité civile.
Outre les feux de forêt et les risques courants, comment la crise que vous avez connu aurait-elle pu être gérée si un troisième évènement était survenu au même moment ?