La fragmentation et la destruction des habitats naturels figurent parmi les principales causes de l'effondrement de la biodiversité. Pour y remédier, les précédentes SNB ont notamment préconisé la préservation et la restauration des trames vertes et bleues, corridors écologiques vitaux pour connecter entre eux les réservoirs de biodiversité, permettre à la faune de se déplacer et ainsi assurer l'échange génétique nécessaire à la survie des espèces. Comment pensez-vous prendre en charge efficacement ces espaces qui s'étendent sur plusieurs régions, alors même que ces dernières planifient séparément la gestion de leurs territoires au travers de schémas d'aménagement présentant des outils et des niveaux d'ambition très différents ?
Le principal problème de ces trames vertes et bleues réside dans leur faiblesse juridique : leur caractère non opposable rend leur mise en place concrète très incertaine et souvent inopérante. Comment la SNB va-t-elle surmonter cette difficulté ? Entendez-vous conférer à ces corridors écologiques une réelle opposabilité ?