Le budget de la mission Travail et emploi augmente fortement. Nous n'en avions plus l'habitude, dans la mesure où cela faisait plusieurs années que vous maltraitiez cette mission. Nous pourrions nous en satisfaire si cette augmentation ne masquait pas, en réalité, une orientation budgétaire qui se fait au détriment des plus précaires, en laissant sur le bord de la route les politiques publiques de l'emploi et les contrats aidés. Dans le détail, le choix libéral opéré par cette majorité aura pour seul effet, à l'instar de ce que l'on a pu observer en Allemagne, d'accroître la paupérisation du travail, le recours massif à des jobs sous-payés et aux contrats courts. L'État se désengage de tout accompagnement vers un emploi de qualité, et cela se voit. L'action Indemnisation des demandeurs d'emploi chute de 44,39 %. L'allocation de fin de droit à l'assurance chômage dispose de crédits en baisse de 120 millions d'euros, alors que l'aide aux apprentis bondit massivement de 800 %. Autre mouvement, autre insuffisance pour appliquer la mal nommée loi pour le plein emploi : les budgets des missions locales stagnent. Pis encore, Pôle emploi disposera d'une enveloppe de seulement 170 millions supplémentaires. Nous voterons contre ces crédits.