Nous déplorons que les crédits de cette mission ne soient pas à la hauteur. Ils sont même en baisse de 1 % si l'on tient compte de l'inflation, alors que les besoins ne cessent d'augmenter : crise des prix alimentaires, précisément du fait de l'inflation, allongement des files d'attente pour l'aide alimentaire... Selon les associations, les crédits prévus sont insuffisants : le collectif Alerte chiffre à 10 milliards les crédits supplémentaires nécessaires pour éradiquer la pauvreté. Il en va de même pour la revalorisation de l'AAH, qui doit être bien plus importante. Cela vaut pour tous les aspects de la mission.
Un autre budget très important ne répond pas aux besoins : celui de la protection de l'enfance. Ce n'est pas seulement une question d'ajustement technique des crédits. Vous ne prenez pas la mesure de la catastrophe qui s'annonce avec les placements non exécutés, les enfants qui appellent le 119 sans obtenir de réponse, les professionnels qui craquent, qui abandonnent et qui changent de métier. L'ONU, la Défenseure des droits, les syndicats professionnels et les fédérations d'employeurs vous alertent ; et pourtant, la réponse n'est absolument pas à la hauteur. Nous voterons contre les crédits de cette mission.