J'ai déjà évoqué la nécessité de limiter l'AME aux soins d'urgence. Le nombre de ses bénéficiaires s'est accru de façon assez importante : au 31 mars 2023, 422 686 personnes avaient recours à l'AME de droit commun, soit une augmentation de 133 % depuis la création du dispositif. Aussi les dépenses correspondantes suivent-elles une dynamique inflationniste – l'affirmation inverse de Mme Panot est totalement fausse. Il y a certes 3 millions d'euros de moins pour 2024, ce qui n'est pas grand-chose, parce que cette ligne avait fait l'objet d'une surbudgétisation l'année dernière. Mais au total, ce budget est en hausse de 47 % depuis 2017. La dépense devient insoutenable. C'est pourquoi il convient de recentrer l'AME sur les soins d'urgence, comme cela se fait chez nos voisins européens.