Nous voterons évidemment contre ce budget d'austérité.
Nous sommes en désaccord radical avec la baisse, année après année, des crédits alloués à l'aide médicale de l'État. Cette évolution pose évidemment un problème d'humanité, mais également de santé publique et même de dépenses publiques, car la prise en charge d'une maladie à un stade avancé est désastreuse tant pour l'être humain concerné que pour les finances de l'État – fonder les arguments sur une logique comptable devrait parler au Gouvernement. Vous nous expliquiez tout à l'heure, madame la rapporteure spéciale, que la baisse des crédits destinés à l'AME s'expliquait par la lutte contre la fraude. Et pourtant, seuls trente-huit cas ont été détectés en 2018 ! Ce qui devrait plutôt vous intriguer, c'est le taux de non-recours à cette aide, puisque 49 % des bénéficiaires potentiels ne la sollicitent pas.
Enfin, alors qu'un Français sur six est touché par une maladie chronique, je m'étonne que le budget dédié à la prévention de ces pathologies baisse de 15,4 %, en comptant l'inflation.