Nous avions déjà déposé cet amendement l'année dernière. Il ne s'agit pas de contester le pass culture – c'est un dispositif que je soutiens, et nous avions une proposition similaire lorsque j'étais à Debout la France. Mais le pass culture devrait obéir à une philosophie un peu différente : il doit ouvrir les jeunes à des formes d'art qu'ils n'ont pas l'habitude de fréquenter, pour des raisons familiales ou culturelles ou, très souvent, par autocensure.
Contrairement à ce qui a été dit par certains qui ne sont pas étouffés par la bonne foi, cet amendement ne propose pas d'interdire d'acheter des mangas avec le pass culture mais de faire en sorte que son utilisation ne soit limitée à une seule forme d'art, quelle qu'elle soit. En l'occurrence, je n'ai rien contre les mangas – je suis nippophile, j'ai vécu et travaillé au Japon, dont j'apprécie énormément la civilisation, et je suis moi-même amateur de mangas. Mais ils sont l'exemple d'un déséquilibre, puisqu'ils représentent presque la moitié des fonds du pass culture utilisés pour des livres. Il faut inciter les jeunes à s'ouvrir à d'autres formes d'art.