M. Thomas Pellerin-Carlin parlait d'un alignement actuel des planètes pour réussir à mener de front une politique de sobriété, d'efficacité des énergies renouvelables et d'amélioration de la souveraineté énergétique. Si les planètes sont effectivement alignées, il existe toutefois des risques : le risque que l'urgence écrase la question du climat et de la biodiversité ; le risque que certains investissements que l'on consentirait aujourd'hui au prétexte de l'urgence nous bloquent dans la décarbonation de notre économie. C'est tout le problème des actifs liés aux hydrocarbures fossiles dans les comptes des banques. Nous disposons d'objectifs climatiques, c'est eux que l'on doit suivre comme boussole. Notre objectif à horizon 2030 est une réduction de 55 %, par rapport à 1990, de nos émissions de gaz à effet de serre.
Je veux faire état d'un autre point de vigilance. Il y a cent ans, nous étions en 1922. Aujourd'hui, l'objectif est 2050. Qui, en 1922, aurait prédit 1950 ? Qui aurait prédit la crise de 1929 ? La Seconde Guerre mondiale ? Tout cela pour dire que beaucoup de choses peuvent survenir et que si l'on ne suit pas notre boussole, nous serons contraints de le faire dans un environnement qui sera très douloureux pour tout le monde.