Je ne veux pas porter de jugement avant de m'être entretenue avec lui. Je suis quelqu'un de loyal et je suis respectueuse de l'institution. S'il décide de me faire confiance, ce sera merveilleux parce que nous pourrons avancer en confiance ensemble. Cependant, vous avez pointé une réalité, et je ne suis responsable que d'une petite commission. Brigitte Henriques ne m'a pas nommée par hasard, et j'ai donné une dimension inédite à cette commission. J'ai fait exploser le plafond de verre mais j'ai conscience de la réalité et je sais que cela ne suffit pas. Si le président du CNOSF est désireux d'avancer, je serai naturellement à ses côtés. Je ne suis pas au cœur du système pour le critiquer mais parce que nous n'avons pas le choix : nous devons et nous allons gagner avant les Jeux de 2024. Le sport français est en retard mais il a une opportunité de rattraper son retard. Tout le monde peut comprendre que tous les problèmes ne peuvent être traités simultanément. Ce qui compte, c'est la volonté sur la durée. Les mots n'ont de sens que s'ils sont concrétisés sur la durée. Le public se lasse des effets d'annonce qui ne sont pas suivis d'effets. Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis et c'est ce dont les gens ont besoin. Je suis aussi animée par la volonté de replacer l'humanité au cœur du système. Je suis bien consciente que les intérêts supérieurs de l'État, les principes de réalité et les exigences de haut niveau doivent être pris en compte, mais jamais au détriment de l'intégrité physique et psychologique des athlètes, des sportifs, des victimes.
La question n'est pas : le sport français peut-il se transformer ? Nous allons l'obliger à se transformer ! Ce n'est pas peut-être, ce n'est pas demain, c'est ici et maintenant ! Nous devons nous réveiller ! Nous devons absolument nous lever tous ensemble, et je ne parle pas là seulement du sport français mais de l'ensemble de la société. Nous devons dire que nous ne voulons plus des violences. Ce n'est pas aussi simple, j'en conviens, mais la volonté d'avancer doit être partagée. Nous devons aussi aider le Président et le gouvernement dans cette perspective plutôt que d'adopter une posture d'opposition systématique. Nous devons essayer de nous unir, chacun à notre place, dans cette course de relais. Au bout de cette course de relais, la victoire nous attend. La victoire de la France olympique et paralympique, du sport et de la culture !