Je souhaiterais revenir sur deux observations.
Concernant le développement des énergies renouvelables à court terme, un débat public a émergé en Europe sur l'alternative entre la fixation de plafonds sur les prix de gros de l'énergie et la subvention en faveur des ménages et de l'industrie. Si l'objectif est de favoriser le développement des renouvelables, il me semble préférable de privilégier le mécanisme de subvention, qui préserve leur rentabilité financière. Le plafonnement serait très peu incitatif pour les investisseurs et ralentirait la transition bas carbone en dégradant ses conditions de financement.
Concernant le stockage de l'énergie à l'aide de batteries électriques et stationnaires, qui commence à se développer, nous devons poursuivre les efforts en matière de recherche et développement. Différents types de technologies et de métaux existent. Par exemple, la Tesla d'Elon Musk investit énormément dans ces dispositifs et cherche à éviter le cobalt, dont la moitié de la production mondiale est située aujourd'hui en République démocratique du Congo. Des exemples similaires peuvent être trouvés pour le manganèse, le lithium, ou le nickel. Des centres de recherche et développement travaillent actuellement sur ce sujet, notamment à la Commission européenne. Nous avons une bataille à mener sur les métaux pour limiter notre dépendance aux métaux fabriqués essentiellement en Chine.