Pour ce qui est des messages venant du plus haut de l'État, je pense à la réaffirmation que les crimes et délits, dans le sport comme dans la société, n'ont pas leur place. Le fait d'exprimer cette idée et d'annoncer des mesures innovantes serait déjà un signal fort. L'incarnation de l'exemplarité deviendra impérative, et à tous les échelons de la hiérarchie, les acteurs comprendront que le principe du « pas vu pas pris », comme il a pu s'imposer dans le dopage, n'a plus lieu d'être. Il s'agit de respecter les règles, de respecter les autres, de respecter la loi et de se respecter soi-même. Ceux qui viendraient à enfreindre les règles devraient connaître à l'avance les sanctions auxquelles ils s'exposent.
Dans le cadre de la commission de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations, j'ai demandé un état des lieux, d'une part pour identifier les bonnes pratiques sur les territoires – et si nous avions trouvé des solutions, cela se saurait - et d'autre part et surtout pour identifier les freins pour pouvoir les transformer en force constructive pour l'avenir. Les freins, je les ai tous surmontés, et je sais donc parfaitement où ils se situent. Il faut s'abstenir de porter des jugements hâtifs, comprendre la situation et essayer d'avancer ensemble bien conscients des freins qui nous sont imposés par le cadre législatif. Le cadre législatif ne suffit pas. Chacun doit être engagé au quotidien. C'est le plus important.