Une enquête préliminaire étant en cours, vous me permettrez de ne pas entrer dans les détails. Mon avocat est naturellement à votre disposition. En tout état de cause, j'ai organisé un vote démocratique au sein du conseil d'administration en vue de révoquer le secrétaire général. Après sa révocation, la crise que vous avez connue s'est déclenchée. Cela me permet donc de répondre à votre autre question. Il s'agissait d'une crise politique car d'aucuns ont dénoncé un conflit d'intérêts sur la base de relations personnelles, alors que ma décision était liée à un comportement inapproprié et destinée à me protéger personnellement ainsi que les salariés et l'institution. Je considérais que cette décision devait être prise, j'ai été suivie, et aujourd'hui je ne suis plus là.
J'ai dû être accompagnée avant mon élection, et avant même de déposer ma candidature, pour me sentir légitime à prétendre à cette fonction. Je viens du monde du football, un sport auquel les femmes n'étaient pas autorisées à jouer, et mon histoire a été un combat permanent. Je considère a posteriori que j'avais les compétences pour devenir – et pour redevenir un jour si j'en ai la possibilité – numéro un du CNOSF. Ce coup de pouce de quelques présidents et de mon prédécesseur m'a permis d'y croire. Le fait de me soutenir avant même que je ne sois candidate, et de m'entendre dire que je ferais une bonne présidente, a fait que j'étais redevable. En politique, cela fonctionne aussi ainsi : si quelqu'un vous soutient, vous pouvez vous inscrire dans la continuité d'un projet politique.