J'ai fait le choix de m'engager en tant que présidente du CPSF tout en poursuivant ma carrière sportive. Ma prédécesseuse m'avait suggéré de prendre sa succession. La Fédération française de handisport est également présidée par une femme. J'ai dû gérer deux obstacles principaux. Le premier était d'organiser mes temps de vie afin de concilier mon activité bénévole dans le mouvement et ma préparation aux compétitions – ce que j'ai pleinement assumé. Le second sur lequel nous devons collectivement agir était une forme d'autocensure que je me suis imposée. Lorsqu'on m'a proposé de présenter ma candidature à ce poste, j'ai eu tendance à ne pas me sentir à la hauteur en connaissance du système. J'ai eu la chance d'être soutenue par des personnalités du mouvement paralympique et du CPSF. Les instances devraient, je pense, s'efforcer de jouer davantage ce rôle d'accompagnement. Notre objectif est de faire naître un engagement durable de nos sportives de haut niveau au sein des instances. Nous pourrions mener des programmes dédiés. La création des commissions des athlètes en cours au sein des fédérations me semble aller dans ce sens. Le CPSF s'est lui aussi doté d'une commission des athlètes. Tout cela permet d'engager cette mutation et de tendre vers une meilleure représentation des femmes et de l'expression des usagers en situation de handicap.