Dans la tradition de cette commission, je poserai ma question de façon sereine, sans évoquer la façon dont le rapporteur Giletti a été traité par un membre de la majorité, qui lui a donné des leçons de finances. 3 000 milliards de dettes, 285 milliards d'endettement supplémentaire, la charge de la dette premier poste du budget en 2025 : quand on veut donner des leçons, on s'en donne les moyens.
S'agissant du MGCS, je vois bien que vous êtes attaché au couple franco-allemand, Monsieur le rapporteur, mais, honnêtement, avez-vous pris connaissance des récentes déclarations du ministre allemand de l'économie ? Il a dit qu'il défendra coûte que coûte le tissu industriel allemand, dut-il revoir les règles de concurrence budgétaire de l'Europe, dont il considère qu'elles sont « d'une autre époque ».
Comment peut-on continuer à faire avancer un programme dont nous sommes les seuls à vouloir ? L'Allemagne conclut de nouveaux partenariats, par exemple avec la Suède. Tous les responsables politiques et militaires français admettent en privé que le MGCS n'a pas d'avenir. Pourquoi s'entêter ?