Sur la question environnementale, le Cemat a été assez complet en audition.
Concernant le char Leclerc, les travaux de rénovation et de pérennisation doivent lui permettre d'exercer son activité au moins jusqu'en 2040. La difficulté est la motorisation, qui pose un véritable défi industriel, sur lequel nous travaillons.
Le MGCS suscite des interrogations, que nous pouvons partager. Avec un optimisme maîtrisé, je relève des avancées, notamment la signature du document sur l'expression des besoins par les chefs d'état-major allemand et français, ainsi que la signature d'une feuille de route par Sébastien Lecornu et par son homologue allemand Boris Pistorius. Le chef d'état-major de l'armée de terre a clairement indiqué qu'il souhaite franchir ce cap technologique, de préférence à un programme de char Leclerc amélioré, ce qui s'impose pour avoir un véritable char du futur – la même observation vaut pour le système de combat aérien du futur (SCAF).
S'agissant de la construction de la BITD européenne (BITDE), je suis prudent mais volontariste. L'entreprise franco-allemande KNDS a été créée pour aller dans cette direction, mais Rheinmetall agit de son côté. Toutefois, il n'y a pas de quoi renoncer. Si cette coopération n'aboutit pas, devrons-nous, compte tenu du fait que Nexter participe aux travaux préparatoires, renforcer notre souveraineté en optant pour un char français, quitte à l'adapter aux besoins d'autres pays pour l'exporter un peu mieux que le char Leclerc ? Devrons-nous au contraire aller vers une répartition à l'échelle européenne, chaque pays ayant son point fort – char du futur ou avion du futur – pour rationaliser les coûts ? À titre personnel, je préfère la souveraineté nationale.