Chère collègue, nous avons l'un et l'autre fait l'expérience d'un lit picot dans un camion bâché lors de notre participation à l'exercice Orion. Nous étions toutefois mieux logés que nos soldats, qui ont dû dormir sur un parking à même le sol, parce que le maire de la commune de l'Est de la France où nous étions avait refusé l'accès à la salle des fêtes. Il était le seul de la région dans ce cas, ce qui doit nous donner de l'espoir. Nous n'allons pas rédiger une loi pour traiter de tels comportements, regrettables mais isolés.
Toutefois, l'amélioration de l'esprit d'engagement et du lien armée-nation demeure à l'ordre du jour. Dans le cadre de l'exercice Orion, nous avons dressé la cartographie des communes ayant autorisé l'accès à leur territoire pour faire passer les militaires et celles qui l'avaient refusé. Comment peut-on ne pas être en solidarité avec nos armées, qui s'entraînent dans le contexte que nous connaissons – lors de l'exercice Orion, le conflit en Ukraine durait depuis un an ? Nous devons sensibiliser les maires.