Il n'est pas anormal que l'armée de terre soit mise à contribution pour la sécurisation des JOP 2024, qui sont un événement de portée mondiale présentant un risque au regard de la dégradation du contexte sécuritaire. Nous devons tout faire pour sécuriser nos concitoyens, les athlètes de toutes les nations et les spectateurs venus du monde entier. Les besoins sont estimés entre 10 000 et 15 000 personnels de l'armée. Si nécessaire, cet effectif sera porté à 20 000 militaires, comme l'a indiqué le Cemat en audition.
Les forces terrestres devront intervenir en priorité en appui des forces de sécurité intérieure, en mobilisant certaines capacités spécialisées – brigade cynophile, lutte anti-drone, défense nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC). Il s'agit de compétences spécifiques allant au-delà de la lutte antiterroriste, non d'une simple amplification de l'opération Sentinelle.
Il faudra veiller à ce que cette mobilisation demeure soutenable pour l'activité des forces terrestres et n'affecte pas trop le temps consacré à la préparation opérationnelle. Il faudra tenir compte du Retex de cet engagement dans la perspective d'une redéfinition de Sentinelle après 2024.