Je partage ces propos pour l'essentiel, même s'il ne faut pas minimiser l'importance des autres soutiens qui, grâce à la création et à la transformation des bases de défense ainsi qu'à leur intégration, ont acquis des compétences et se sont professionnalisés, ce qui a fait d'eux des experts dans leur domaine et leur permet de contribuer plus efficacement aux armées. Il n'en reste pas moins qu'il faut repenser la place du SSA.
Ainsi, le HIA Desgenettes à Lyon a été transformé par une décision ministérielle en lieu d'accueil de suivi et de traitement des blessés psychiques, ce qui fait disparaître sa fonction hospitalière. Cette transformation a été menée au motif que le HIA Desgenettes ne représente que 1 % de l'offre de santé dans la grande agglomération lyonnaise.
Quelle place veut-on donner au SSA ? Celle d'un auxiliaire de l'offre de soins civile ou celle d'un service des armées ? Je considère qu'il doit servir prioritairement à nos forces armées et qu'il faut décorréler la réflexion sur son déploiement du reste du système de santé. Nous devrons mener une réflexion pour répondre à ces questions : que voulons-nous faire du SSA ? Quels sont ses moyens ? Comment lui rendre son attractivité ?