Pour un projet de loi de programmation des finances publiques, aucun de ces arguments ne peut être utilisé : il n'y a ni urgence ni nécessité, car une loi de programmation des finances publiques fixe des perspectives et n'est pas un outil pour débloquer des crédits budgétaires.
L'engagement de l'article 49.3 sur un projet de loi de programmation des finances publiques montre que vous ne souhaitez nullement chercher un consensus sur ce que pourrait être un diagnostic partagé de la situation et que vous ne souhaitez pas non plus en appeler à la responsabilité de chacun sur la trajectoire de nos finances publiques. Je le dis avec gravité et sincérité, d'autant plus que, dès avril 2020, le groupe Socialistes et apparentés a sollicité auprès du ministre de l'économie et des finances la tenue d'une conférence de financement sur la pandémie, mais on nous a opposé une fin de non-recevoir.
Face à cette situation, je le dis d'emblée, le groupe Socialistes et apparentés votera la censure de votre gouvernement, qui n'a aucun droit à préempter l'avenir de notre pays.