D'un côté, on nous accuse d'orchestrer une austérité digne d'un régime draconien, et de l'autre, on nous reproche une mollesse coupable dans le redressement des comptes publics. Allez comprendre !
Permettez-moi d'éclairer d'abord ceux qui, à gauche, crient à l'austérité. Il est facile de défendre l'idée que le danger d'un endettement excessif est virtuel et qu'il n'entraîne aucune conséquence sur la vie quotidienne des Français. Mensonge ! Face au danger de l'endettement excessif et croissant, devrions-nous rester les bras croisés en se racontant des contes pour enfants ? Je vous pose la question.
Les faits parlent d'eux-mêmes. La semaine dernière, en raison de l'inflation et de la hausse des taux d'intérêt à court terme, nous avons voté l'ouverture de 3,8 milliards d'euros de crédits supplémentaires dédiés à la charge de la dette. Nous aurions préféré qu'ils servent d'abord à financer le renforcement de notre action en faveur de la transition écologique ou encore de l'école, mais la réalité de l'environnement économique actuel nous contraint à les rediriger vers le financement de la charge de la dette, qui augmente dangereusement chaque année.