Le groupe Les Républicains vous a pourtant proposé de nombreuses mesures structurelles d'économies représentant 25 milliards d'euros au total, dans le cadre d'un contre-budget conçu pour soutenir le pouvoir d'achat des Français, pour fortifier la famille, pour revaloriser le travail, pour corriger les dispositifs de soins aux étrangers et pour améliorer les procédures de soin. Ce projet ambitieux aurait permis de diminuer de 10,8 milliards d'euros les prélèvements obligatoires, de redistribuer 2,4 milliards et de diminuer de 12 milliards le déficit public. Vous l'avez pourtant balayé d'un revers de la main.
Le texte manque une nouvelle fois la cible du désendettement, alors que la France figure dans le quinté des pays les plus endettés d'Europe et qu'elle sera, en 2027, le dernier pays de la zone euro à porter son déficit sous la barre des 3 % du PIB. C'est un triste constat. À toutes fins utiles, je rappelle que la Commission européenne a annoncé qu'elle lèvera la clause générale dérogatoire à la fin de l'année.
La réalité, c'est que votre manque de courage politique pèse sur les Français, qui n'en finissent pas de payer. Pour la dix-septième fois, vous devez vous résoudre à passer en force et à faire abstraction du débat parlementaire. En tout état de cause, l'absence de vote de la représentation nationale privera de solennité les engagements financiers souscrits par la France auprès des autorités européennes.
Cependant, je n'entretiendrai aucun suspense sur le fait que les députés du groupe Les Républicains feront, eux, preuve de responsabilité en ne votant pas la motion de censure.